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    (Photo de Soeur Faustine Kowalska)

     

    Conversation de Dieu miséricordieux
    avec l'âme pécheresse

     

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    - Jésus: « Ne redoute pas ton Sauveur, âme pécheresse, c'est moi qui fais les premiers pas, car je sais que tu n'es pas capable par toi-même de t'élever jusqu'à moi. Enfant, ne fuis pas ton Père, veuille entrer en conversation, seul à seul, avec ton Dieu de miséricorde qui veut lui-même te dire une parole de pardon et te combler de ses grâces. Oh! combien ton âme m'est chère. Je t'ai inscrite sur mes mains. Et tu t'es gravée en mon cœur d'une profonde blessure».

     

    - L'âme: « Seigneur, j'entends Ta voix qui m'appelle afin que je m'écarte du mauvais chemin, mais je n'en ai ni le courage ni la force ».

     

    - Jésus: « Je suis ta force, je te donnerai le pouvoir de lutter ».

     

    - L'âme: « Seigneur, je connais Ta sainteté et je Te redoute ».

     

    - Jésus: « Pourquoi redoutes-tu, mon enfant, le Dieu de miséricorde? Ma sainteté ne m'empêche pas d'être miséricordieux pour toi. Regarde, âme, c'est pour toi que j'ai institué le trône de la miséricorde sur la terre, ce trône c'est le tabernacle, et de ce trône de miséricorde, je désire descendre en ton cœur. Regarde, aucune suite ne m'entoure, aucun garde, tu as accès à moi à tout moment, à chaque heure du jour je veux parler avec toi et je désire t'accorder des grâces ».

     

    - L'âme: « Seigneur, je redoute que Tu ne me pardonnes pas un si grand nombre de péchés, ma misère me remplit de frayeur ».

     

    - Jésus: « Ma miséricorde est plus grande que ta misère et celle du monde entier. Qui a pris la mesure de ma bonté? Pour toi je suis descendu du ciel sur la terre, pour toi je me suis laissé clouer à la croix, pour toi j'ai permis que mon très saint cœur soit ouvert d'un coup de lance et je t'ai ainsi ouvert la source de miséricorde; viens et puise les grâces de cette source avec le vase de la confiance. Je ne rejette jamais un cœur humble, ta misère a sombré dans l'abîme de ma miséricorde. Pourquoi devrais-tu te disputer avec moi au sujet de ta misère? Fais-moi plaisir, abandonne-moi toute ta pauvreté et ta misère et je te comblerai d'un trésor de grâces ».

     

    - L'âme: « Tu as vaincu mon cœur de pierre, ô Seigneur, par Ta bonté: et voici qu'avec confiance et humilité je m'approche du tribunal de Ta miséricorde, absous-moi Toi-même, par la main de celui qui tient Ta place. Ô Seigneur, je sens comme la grâce et la paix se sont déversées en ma pauvre âme. Je sens que Ta miséricorde, Seigneur, m'a envahie de part en part. Tu m'as plus pardonné que je n'aurais osé l'espérer ou même que je n'étais capable de le penser. Ta bonté a sur-Passé tous mes désirs. Et maintenant je T'invite en mon cœur, saisie de reconnaissance pour tant de grâces. Je m'étais égarée comme l'enfant prodigue quittant le droit chemin, mais Tu n'as cessé d'être un Père pour moi. Multiplie en moi Ta miséricorde, car Tu vois combien Je suis faible ».

     

    - Jésus: « Enfant, ne parle plus de ta misère, car je l'ai déjà oubliée. Écoute, mon enfant, ce que je désire te dire: blottis-toi dans mes plaies et puise à la source de vie tout ce que ton cœur peut désirer. Bois à longs traits à la source de vie et tu ne t'arrêteras pas en chemin. Contemple l'éclat de ma miséricorde et ne redoute pas les ennemis de ton salut. Rends gloire à ma miséricorde ». (1485)

     

    Conversation de Dieu miséricordieux
    avec l'âme désespérée

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    - Jésus: « Âme plongée dans les ténèbres, ne désespère pas, tout n'est pas encore perdu, entre en conversation avec ton Dieu qui est amour et miséricorde même ».

     

    Mais malheureusement l'âme demeure sourde à l'appel de Dieu et se plonge dans des ténèbres plus grandes encore.

    - Jésus l'appelle à nouveau: « Âme, entends la voix de ton Père miséricordieux ».

     

    Une réponse s'éveille en l'âme: « Il n'y a plus pour moi de miséricorde ». Et elle tombe dans des ténèbres encore plus grandes. dans une sorte de désespoir qui lui donne comme un avant-goût de l'enfer et la rend complètement incapable de se rapprocher de Dieu.

     

    Pour la troisième fois. Jésus s'adresse à l'âme, mais l'âme est sourde et aveugle et elle commence à s'affermir dans l'endurcissement et le désespoir. Alors des entrailles de la miséricorde divine un dernier effort est tenté et sans aucune coopération de l'âme. Dieu lui donne Sa dernière grâce. Si elle la dédaigne, Dieu la laisse alors dans l'état où elle-même veut être pour les siècles. Cette grâce provient du Cœur miséricordieux de Jésus, et touche l'âme de sa lumière et l'âme commence à comprendre l'effort de Dieu, mais se tourner vers Dieu dépend d'elle. Elle sait que cette grâce est la dernière pour elle, et si elle montre le moindre frémissement de bonne volonté - aussi petit qu'il soit - la miséricorde divine accomplira le reste.

     

    - Jésus: « C'est ici qu'agit la toute-puissance de ma miséricorde heureuse l'âme qui profite de cette grâce».

     

    - Jésus: « Quelle immense joie emplit mon cœur lorsque tu reviens vers moi. Je te vois très faible, c'est pourquoi je te prends dans mes bras et je te porte à la maison de mon Père ».

     

    - L'âme, comme éveillée: « Est-il possible qu'il y ait encore de la miséricorde pour moi? - demande-t-elle pleine d'effroi ».

     

    - Jésus: « C'est justement toi, mon enfant, qui as un droit exclusif à ma miséricorde. Permets à ma miséricorde d'agir en toi, dans ta pauvre âme; permets aux rayons de la grâce d'entrer dans ton âme, ils apportent avec eux la lumière, la chaleur et la vie ».

     

    - L'âme: « Pourtant la crainte m'envahit au seul souvenir de mes péchés et cette terrible frayeur me pousse à douter de Ta bonté ».

     

    - Jésus: « Âme, sache bien que tous tes péchés ne m'ont pas blessé aussi douloureusement le cœur, que la méfiance actuelle; comment après tant d'efforts de mon amour et de ma miséricorde peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté ».

     

    - L'âme: « Ô Seigneur, sauve-moi Toi-même, car je péris, sois pour moi le Sauveur. Ô Seigneur, je ne suis pas en état d'exprimer le reste. mon pauvre cœur est déchiré. mais Toi, Seigneur... »

     

    Jésus ne laissa pas l'âme terminer ces mots, mais l'enleva de terre, de cet abîme de misère et en un moment la conduisit en la demeure de Son propre Cœur où tous ses péchés disparurent en un clin d'œil, le feu de l'amour les détruisit.

     

    - Jésus: « Voici, âme, tous les trésors de mon cœur, viens puiser tout ce dont tu as besoin ». 

     

    - L'âme: « Ô Seigneur, je me sens inondée de Ta grâce, je sens une nouvelle vie qui est entrée en moi: et par-dessus tout, je sens Ton amour en mon cœur, cela me suffit. O Seigneur. durant toute l'éternité, je glorifierai la toute-puissance de Ta miséricorde: enhardie par Ta bonté. je vais Te dire toute la douleur de mon cœur ».

     

    - Jésus: « Dis tout, mon enfant, sans aucune restriction, car c'est un cœur aimant qui t'écoute, le cœur du meilleur ami ».

     

    - L'âme: « Ô Seigneur, je vois maintenant toute mon ingratitude et Ta bonté. Tu me poursuivais de Ta grâce et moi je rendais inutiles tous Tes efforts, je vois que j'aurais mérité le fond même de l'enfer pour avoir gaspillé Tes grâces ».

     

    - Jésus interrompt ces paroles de l'âme - et dit : « Ne t'enfonce pas dans ta misère, tu es trop faible pour parler; regarde plutôt mon cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments, et efforce-toi au calme et à l'humilité. Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme je le suis envers toi, et lorsque tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la source de la miséricorde et fortifie ton âme, ainsi tu ne faibliras pas en chemin ».

     

    - L'âme: « Je comprends maintenant Ta miséricorde qui me couvre comme un nuage lumineux et me conduit à la maison de mon Père, me protégeant du terrible enfer. que j'ai mérité non pas une. mais mile fois. Ô Seigneur, je n'aurai pas assez de l'éternité pour glorifier dignement Ton insondable miséricorde. Ta pitié envers moi ». (1486) 

     

    Conversation de Dieu miséricordieux
    avec l'âme souffrante

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    - Jésus: « Âme, je te vois si souffrante, je vois que tu n'as même pas la force de parler avec moi. Âme, je vais donc, moi seul, te parler. Tes souffrances seraient-elles les plus grandes, ne perds pas ton calme et ne t'abandonne pas non plus au découragement. Pourtant dis-moi, mon enfant. qui a eu l'audace de blesser ton cœur? Dis-moi tout, dis-moi tout, sois sincère envers moi, dévoile-moi toutes la blessures de ton cœur, je les guérirai, et ta souffrance deviendra la source de ta sanctification ».

     

    - L'âme: « Seigneur, mes souffrances sont si grandes et si diverses et devant la longueur de leur durée. le découragement s'empare de moi ».

     

    - Jésus: « Mon enfant, il ne faut pas se décourager; je sais que tu me fais confiance sans limite, je sais que tu connais ma bonté et ma miséricorde - parlons donc peut-être en détail de tout ce qui te pèse le plus sur le cœur ».

     

    - L'âme: « J'ai tant de choses différentes que je ne sais de quoi parler en premier. comment exprimer tout cela ».

     

    - Jésus: « Parle-moi tout simplement, comme un ami à son ami Alors dis-moi, mon enfant, ce qui te retient sur le chemin de la sainteté ? »

     

    - L'âme: « Le manque de santé me retient sur le chemin de la sainteté. je ne peux accomplir mes tâches, je suis une sorte de souffre-douleur. Je ne peux pas me mortifier ni jeûner sévèrement comme le faisaient les saints; d'autre part, on ne croit pas que je sois malade et à la souffrance physique s'ajoute la souffrance morale et cela me cause bien des humiliations. Tu vois. Jésus, comment devenir sainte dans ces conditions? »

     

    - Jésus: « Enfant, cela est vrai, tout cela est souffrance, mais il n'y a pas d'autre chemin pour aller au ciel que le chemin de la croix. Je l'ai emprunté moi-même le premier. Sache que c'est là le chemin le plus court et le plus sûr ». 

     

    - L'âme: « Seigneur, voici un nouvel obstacle et une nouvelle difficulté sur le chemin de la sainteté: on me persécute parce que je Te suis fidèle. J'endure bien des souffrances pour cette raison ».

     

    - Jésus: « Sache que c'est parce que tu n'es pas de ce monde, le monde t'a prise en haine. Ils m'ont persécuté le premier, cette persécution est le signe que tu marches fidèlement sur mes traces ».

     

    - L'âme: « Seigneur, le fait que ni mes supérieures ni mon confesseur ne comprennent mes souffrances intérieures est un nouveau sujet de découragement pour moi. Les ténèbres ont obscurci mon esprit, et comment pourrai-je aller de l'avant? Tout ceci me décourage, et je pense que les hauteurs de la sainteté ne sont pas pour moi ».

     

    - Jésus: « Mon enfant, cette fois-ci tu m'en as dit beaucoup. Je sais que c'est une bien grande souffrance d'être incomprise et, qui plus est, par ceux que l'on aime et devant lesquels notre franchise est grande, mais qu'il te suffise que je te comprenne dans toute tes pauvretés et tes misères. La foi profonde que tu as malgré tout en ceux qui tiennent ma place, me réjouit, mais sache que les hommes sont incapables de comprendre complètement l'âme, car cela est au-dessus de leurs possibilités; c'est pourquoi je suis resté moi-même sur terre, afin de consoler ton cœur douloureux et fortifier ton âme mur que tu ne t'arrêtes pas en chemin. Tu dis que de grandes ténèbres obscurcissent ton esprit, pourquoi donc ne viens-tu pas dans ces moments-là vers moi, qui suis lumière et en un instant je peux verser en ton âme tant de lumière et de compréhension de la sainteté que tu ne saurais le lire en aucun livre, aucun confesseur n'est capable d'instruire et d'éclairer ainsi l'âme. Sache encore que ces ténèbres dont tu te plains, je les ai d'abord traversées pour toi au Jardin des Oliviers. Mon âme fut saisie d'une tristesse mortelle et je te donne une parcelle de ces souffrances en raison de l'amour particulier que j'ai envers toi, et du haut degré de sainteté que je te destine dans le ciel. L'âme souffrante est la plus proche de mon cœur ».

     

    - L'âme: « Encore une chose, Seigneur: que faire si je suis repoussée et rejetée par les gens. particulièrement par ceux sur lesquels j'ai le droit de compter. et cela aux moments où j'en ai le plus besoin? »

     

    - Jésus: « Mon enfant, prends la résolution de ne jamais t'appuyer sur les gens. Tu feras de grandes choses si tu t'abandonnes entièrement à ma volonté et que tu dis: non point comme je le veux, mais selon Ta volonté, ô Dieu, qu'il en soit ainsi. Sache que ces paroles prononcées du fond du cœur élèvent l'âme en un instant, au sommet de la sainteté. Pour une telle âme, j'ai une prédilection particulière, une telle âme me rend grande gloire, une telle âme emplit le ciel du parfum de sa vertu; mais sache que cette force que tu as en toi pour supporter la souffrance tu la dois à la fréquente sainte Communion, viens donc souvent à cette source de miséricorde et puises-y avec le vase de la confiance tout ce dont tu as besoin ».

     

    - L'âme: « Merci. Seigneur, de Ton inconcevable bonté, merci d'avoir daigné rester avec nous dans cet exil et de demeurer parmi nous comme le Dieu de miséricorde, Tu sèmes autour de Toi l'éclat de Ta pitié et de Ta bonté, et à la lumière de Ta miséricorde, je reconnais combien Tu m'aimes ». (1487) 

     



     


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